- sous-traiter
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1 ♦ V. intr. Dr. Agir comme sous-traitant d'un entrepreneur principal. Trans. Sous-traiter une affaire. Usine qui sous-traite la fabrication de certaines pièces.2 ♦ V. tr. Confier à un sous-traitant. La moitié de sa production est sous-traitée. Sous-traiter la maintenance.sous-traiterv.d1./d v. intr. Prendre en charge des marchés conclus en sous-traitance.|| v. tr. Exécuter (un travail, un marché) à titre de sous-traitant.d2./d v. tr. Concéder en partie ou en totalité (un marché, une affaire) à un sous-traitant.⇒SOUS-TRAITER, verbeA. — Empl. intrans., HIST. ,,Sous l'Ancien Régime, prendre une sous-ferme d'un fermier général`` (Ac. 1835, 1878).B. — 1. Empl. intrans. Céder à une autre personne, en totalité ou en partie, une affaire, une entreprise, une fourniture dont on a la responsabilité. Les architectes urbanistes ont souvent tendance à sous-traiter avec les géographes à des tarifs dérisoires (Colloque géogr. appl., 1962, p. 142).2. Empl. trans. Céder à un sous-traitant, en totalité ou en partie, une entreprise, une affaire, une fourniture dont on conserve la maîtrise. L'industrie qui sous-traite une partie de son activité y trouve son avantage; il n'est pas dans son intérêt de tout faire (La Croix, 21 mars 1973 ds GILB. 1980). Empl. abs. Suivant ses méthodes, il produisit lui-même environ le cinquième de la fourniture, et sous-traita pour le reste à 0 fr. 70 l'unité (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 176). Au part. passé avec valeur d'adj. En cinéma sonore, des noms différents et parfois prestigieux ne cachent souvent qu'une fabrication sous-traitée: ils ne constituent pas une caution (Le Point, 29 nov. 1976, p. 134).REM. Re-sous-traiter, verbe, hapax. Côté transport: le patron de la Spelidec (B. Paringaux), qui n'a pas de camion, s'adresse à une importante société lyonnaise de transport qui « re-sous-traite » elle-même, avec une autre société de l'Ain, la Trajora, installée à Saint-Martin-du-Frêne (Le Point, 25 avr. 1983, p. 114, col. 1).Prononc. et Orth.:[
], [-
-], (il) sous-traite [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1673 sous-traité subst. part. « sous-ferme » (COLBERT, Lettre du 14 juill., éd. P. Clément, t. 2, p. 282); 1690 sous-traiter « prendre une sous-ferme » (FUR.); 2. 1835 « faire un arrangement avec une personne au sujet d'une entreprise dont elle a été chargée; céder en totalité ou en partie une entreprise pour laquelle on avait soi-même traité » (Ac.). Dér. de traiter; préf. sous-.
sous-traiter [sutʀete; sutʀɛte] v. intr.ÉTYM. 1673 au p. p.; de sous-, et traiter.❖2 (1835). Dr. Devenir sous-traitant d'un entrepreneur principal.♦ (1835). Trans. || Sous-traiter une affaire. || L'entreprise a sous-traité la construction des entrepôts.3 Faire appel à un sous-traitant. || La moitié de son chiffre d'affaires est sous-traitée.❖DÉR. Sous-traitant, sous-traité.
Encyclopédie Universelle. 2012.